Les paris gagnants des villes portuaires
20 Juin

2018

Les paris gagnants des villes portuaires
ParDominique Pialot | 
Longtemps synonymes de commerce et d’industrie, les ports sont devenus aujourd’hui des entités inhérentes au tissu urbain et des espaces prisés des habitants. La révolution numérique ou encore la nécessité d’intégrer les critères écologiques ont été les vecteurs de ce renouveau portuaire, notamment en Europe.

Ports de pêche, de plaisance, de commerce… Dans l’imaginaire collectif, les ports charrient leur lot d’exotisme et d’évasion. Depuis l’essor de la marine marchande au XIXe siècle jusqu’aux gigantesques porte-conteneurs d’aujourd’hui, en passant par les navires transatlantiques et les véritables villes sur l’eau que sont devenus les paquebots, ils reflètent tout à la fois l’évolution du commerce mondial et l’essor du tourisme. Rien à voir entre les petits ports côtiers à vocation touristique et les immenses villes ports se livrant une vive concurrence pour attirer un trafic de porte-conteneurs en pleine effervescence. Ces dernières sont confrontées aux mêmes enjeux que les hubs aériens pour la capacité d’accueil, la modernisation de leurs équipements et la connexion avec les infrastructures du pays, voire du continent, auquel elles servent de porte d’entrée. Ainsi, Le Havre, premier port français pour le trafic de porte-conteneurs mais 49e port mondial, se voit à la fois comme « la porte d’entrée vers la mer la plus fréquentée du monde » et vers un bassin du « très grand Paris » concentrant 30 millions de consommateurs. À lui seul, l’axe Paris-Le Havre représente 50 % du trafic fluvial français.

Si le commerce maritime a connu un ralentissement à partir de 2009, il est ensuite reparti à la hausse, pour franchir en 2014 la barre des 10 milliards de tonnes de marchandises transportées. Il représente aujourd’hui 80 % du commerce international en volume, et 70 % en valeur. Quant au marché des conteneurs (ces blocs de 8,5 pieds de large sur 8 pieds de haut et 20 de long, qui ont donné l’unité de mesure EVP, « équivalent vingt pieds »), il représente une part de plus en plus importante du commerce maritime dans son ensemble. Comme dans beaucoup d’autres domaines, on assiste à un glissement vers l’Asie. Neuf des dix premiers ports du monde (et seize des vingt premiers) y sont en effet situés. En Europe, seul Rotterdam, premier port à avoir entamé son automatisation en 1993, avant Hambourg en 2002, est de taille à rivaliser.

Pour lire l’article en intégralité sur le site de la Tribune : https://www.latribune.fr/regions/smart-cities/les-paris-gagnants-des-villes-portuaires-781541.html

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